"L’État peine à protéger les journalistes. Les attaques contre eux sont fréquentes et leurs auteurs sont rarement traduits en justice. Une insécurité qui renforce la précarité des journalistes, par ailleurs peu rémunérés, pas toujours formés, et souvent contraints d’exercer simultanément d’autres activités professionnelles. Cette étude présente des éléments à la fois quantitatifs et qualitatifs significatifs : Le réseau de la téléphonie mobile se démarque par sa pleine expansion qui, de 6 % en 2006, atteint aujourd’hui près de 95% de la population. De deux chaînes en 1986, la Télé Haïti et la Télévision Nationale d’Haïti (TNH), le pays est passé à environ 150 chaines aujourd’hui. En 2016, l’organe de régulation a recensé 697 stations de radio sur la bande FM dont 350 illégales. Dans le département de l’ouest, le cadran est saturé à hauteur de 158%. De nombreux facteurs concourent à entraver l’accès à l’information de tous les groupes sociaux. L’absence de statut légal place les radios communautaires dans une grande précarité. Des organisations de la société civile travaillent activement à rendre visible les groupes marginalisés et à élargir leur accès à l’information." (Résumé exécutif)