"Cette étude menée dans 5 régions différentes du Burkina-Faso a permis de relever quelques caractéristiques générales des modalités d’informations de la jeunesse rurale et de dégager des grandes thématiques d’intérêt liées aux réalités vécues localement. Il faut néanmoins relever que l’enquête aurait pu révéler des résultats bien différents si elle avait concerné l’ensemble des régions du Burkina. Nous aurions vu apparaître bien d’autres spécificités locales et peut-être quelques thèmes d’intérêt nouveaux. C’est pourquoi, au-delà des résultats spécifiques à chaque région, l’une des conclusions majeures de ce travail est l’impérieuse nécessité de prendre en considération les spécificités locales des différentes régions. Ceci non seulement afin de retenir l’attention de ces jeunes ruraux mais aussi afin de ne pas les amener à fuir l’écoute de la radio. Ces spécificités concernent: - D’une part les activités économiques locales (importance donnée à l’agriculture ou à l’élevage, présence d’activités d’orpaillage, proximité avec des grands pôles économiques comme Ouagadougou ou proximité avec des pays à fort dynamisme économique comme la Côte d’Ivoire ou le Ghana, etc.), Et d’autre part la situation sécuritaire. En ce sens, les informations transmises et le mode de communication ne peut pas être totalement uniforme. Enfin, à travers les réponses à nos questions et à travers les analyses ressorties ci-dessus, il est très clairement apparu que les jeunes sont en attente de médias plus proches d’eux, de leurs préoccupations et de leur réalité. Ils ont partagé leur souhait de participer à des émissions de radio et même de recevoir, dans leurs villages, les studios de production pour réaliser de temps en temps des émissions de radio directement chez eux. Se faire entendre et entendre d’autres jeunes qui leur ressemblent est un vœu partagé par les jeunes que nous avons rencontré au cours de cette enquête." (Conclusions, page 41)