"La mission a visité 18 radios communautaires dans la période prévue. Elle s'est focalisée sur une sélection de radios représentatives des différents types de régions (à l'exception de la région de Diffa, trop éloignée géographiquement pour que la mission puisse s'y rendre), de géographie, de climats, d’environnements (villes et petits villages) du Niger. Au moins une radio par bailleur a été visitée. De plus, la mission a veillé à rencontrer des radios créées au début du projet Ruranet et d'autres nées récemment. Cet échantillonnage avait pour objectif d'arriver à des conclusions applicables à l'ensemble des 66 radios communautaires du pays. La mission a trouvé la plupart des radios dans une situation 'fragile', en matière de personnel et d'équipements. Les résultats et l'impact du projet Ruranet, bien qu'ils soient positifs, sont donc 'fragiles' aussi. Parmi les premiers impacts, le personnel des radios ainsi que certains de leurs auditeurs ont remarqué que la station a offert un moyen de s'informer, et de s'exprimer, de communiquer. Un résultat indéniable est que « les gens du village commencent à se connaître, et à connaître les gens des autres villages », selon un des auditeurs à Goudel. Cet impact a beaucoup renforcé la culture de la paix, surtout concernant les conflits 'traditionnels' entre éleveurs et agriculteurs. Une fois devant le micro, et lorsque les arguments des deux parties sont exposés, les gens arrivent à se comprendre, et mê me à aboutir à des accords. Ces remarques ont été entendues non seulement à Radio Goudel et Bankilaré, mais aussi dans des villes plus éloignées comme Abalak, Tamaya, Dolé, Gagama, Sassoumbroum, Tchirozérine." (Conclusions et recommendations)