"Les objectifs du projet cadrent bien avec un certain nombre de politiques ou stratégies comme décrit dans le présent rapport. A titre d’exemple, on citer la politique nationale de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans son Pilier 1, ainsi que la stratégie nationale de la réconciliation et la cohésion sociale dans son axe 2. En termes d’efficacité, on peut noter un niveau de réalisation des activités et résultats globalement très satisfaisant. Cependant, le dépassement des cibles pour la plupart des activités et indicateurs montrent que le contexte du Pays a conduit le projet à une certaine prudence dans sa planification. Ce qui soulève également la question d’efficience du projet (même si ce critère n’a pas été abordé dans la présente évaluation), notamment en ce qui concerne l’utilisation optimale des ressources (humaines, matérielles et financières) qui pourraient être mieux planifiées pour d’autres activités afin d’obtenir des effets sur une échelle plus large. Le projet a réussi également à mobiliser les acteurs autour de la lutte contre la désinformation, en mettant l’accent sur l’implication des femmes et des jeunes. En matière de collaboration, le projet a renforcé les capacités des acteurs (ambassadeurs de paix, professionnels des médias) afin de mener des activités ensemble pour la prévention et la lutte contre la désinformation et les discours de haine. Les interventions du projet ont également impulsé un changement progressif des attitudes et des perceptions des populations et des acteurs traitant ou consommant l’information. Cela se manifeste par l’adoption d’attitudes positives face aux fausses informations et aux rumeurs, par des membres des communautés. Bien que des mécanismes soient en place pour maintenir ces acquis, à travers des comités de suivi/veille créés dans plusieurs localités, il conviendrait de renforcer ces mécanismes pour la durabilité des acquis par l’appui à l’élaboration des plans de désengagement permettant une meilleure responsabilisation des acteurs locaux." (Conclusions, page 53)