"Au second chapitre, nous avons vu que, dans l’ensemble, cette mission du journaliste se heurte à pas mal de défis dont l’identité, la qualité de l’audience, le contenu, ainsi la formation de ses agents. Le journaliste catholique travaille dans une entreprise qui, naturellement répond aux lois structurelles, économiques, managériales et productives précises. L’information, pour être pondue, passe par des canaux classiques qui s’imposent au journaliste catholique. Tout de même, dans le monde obnubilé par l’argent et le prestige, les journalistes sont tentés de donner la parole aux leaders plus qu’au plus petits, aux peuples puissants plus qu’aux peuples "moins avancés [...] Au troisième et au quatrième chapitre, nous avons analysé six périodiques hebdomadaires sur une période de 5 mois, pour voir combien ils parlent de l’homme des périphéries. Notre analyse du contenu révèle que le journaliste catholique va dans les périphéries mais qu’il peut encore aller plus loin. Il y a des situations encore ignorées, des laissés-pour-compte. Il ressort de cette recherche que la communication pastorale de l’Église peut encore viser plus haut, ou mieux, plus profond, vers les plus oubliés. La news value de proximité est bel et bien un critère journalistique qui gagne les lettres de noblesse car elle permet d’actualiser l’invitation du Saint-Père d’aller vers les périphéries, d’actualiser la loi d’amour, d’imiter le Bon Samaritain et de laisser les quatre-vingt-dix-neuf brebis bien portante pour aller chercher celle qui s’est égarée.285 Le critère de proximité devient le principe d’action pour la fraternité humaine et la solidarité universelle aux dépens des contraintes économiques, politiques et socioculturelles qui régissent le monde des médias." (Conclusion générale, page 145-146)

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