"Les données d'Afrobarometer corroborent l'idée que l'utilisation des médias numériques est en pleine explosion sur le continent, bien que les taux d'adoption aient pu ralentir au cours des dernières années. Cependant, ces nouveaux environnements médiatiques sont également source de défis.
...
La réduction des obstacles à l'accès et le repli des autorités de régulation pourraient aussi signifier que les informations erronées et les propos incitant à la discorde, y compris les discours de haine et les appels à la violence, se répandent plus rapidement, avec moins souvent la possibilité de vérifier les faits et d'étouffer les propos préjudiciables. En outre, les fractures numériques défavorisant les femmes, les moins instruits, les pauvres, les habitants des zones rurales et les personnes âgées ne disparaissent pas. En réalité, nombre de ces fractures sont plus importantes aujourd'hui qu'elles ne l'étaient il y a près de 10 ans. En dépit de ces évolutions, un média de masse – la radio – continue de dominer le paysage médiatique du continent, son utilisation n'ayant connu qu'un modeste déclin au cours des dernières années. En outre, la radio est à bien des égards le média de masse le plus démocratique, car les clivages démographiques qui marquent l'accès aux médias numériques sont faibles, voire inexistants. Cela dit, nous devons être prudents et noter que la radio a ses propres inconvénients, notamment en ce qui concerne les informations erronées et les propos clivants. En raison des paysages médiatiques en évolution, les publics africains sont confrontés à des enjeux importants sur la manière dont ils interagissent avec les médias et sur la manière dont ils attendent de leurs gouvernements qu'ils traitent les médias. Les données d'Afrobarometer suggèrent que les Africains sont majoritairement favorables à ce que les médias jouent un rôle important dans l'obligation de rendre des comptes aux gouvernements, en particulier en ce qui concerne le fléau de la corruption. En outre, la grande majorité des Africains soutiennent le droit des médias d'informer comme ils l'entendent, sans ingérence gouvernementale. Enfin, une grande majorité de répondants considèrent que leurs médias sont largement libres, bien que les évaluations varient considérablement d'un pays à l'autre." (Conclusion)
more
"Afrobarometer data support the notion that the use of digital media is exploding across the continent, although rates of uptake may have slowed in recent years. However, these new media environments also pose challenges. Reduced barriers to access and the decline of gatekeepers can also mean that f
...
alse information and divisive language, including hate speech and calls to violence, spread more quickly, with fewer opportunities to check facts and squelch harmful speech. In addition, digital divides disadvantaging women, the less educated, the poor, rural residents, and older citizens are not vanishing. In fact, many of these divides are larger today than they were almost a decade ago. In spite of these changes, one mass medium – radio – continues to dominate most markets on the continent, with only modest declines in use over the past several years. Further, radio is in many ways the most democratic of mass media, as many of the demographic divides that mark access to digital media are small to non-existent. That said, we must be cautious to note that radio presents its own set of problems, including its own issues with false information and divisive language. Evolving media landscapes mean that African publics face important questions about how they interact with media and how they expect their governments to treat media. Afrobarometer data suggest that Africans overwhelmingly support media playing an important role in holding governments accountable, particularly with regard to the scourge of corruption. Further, strong majorities are supportive of media’s right to report as they see fit, free of government interference. And a solid majority see their media as largely free, although assessments vary widely by country." (Conclusion)
more
"Quatre Togolais sur cinq environ disposent d’une radio dans leur ménage (81%) et suivent régulièrement les informations à la radio (78%). Deux ménages sur cinq (44%) ne possèdent pas de télévision. La moitié (51%) des Togolais ne suivent jamais ou rarement les informations à la télé.
...
Un cinquième des Togolais (18%) possède un ordinateur. Quatre Togolais sur cinq (82%) ont un téléphone portable à usage personnel. Un tiers (32%) de la population ont des téléphones qui peuvent accéder à l’Internet. Moins de deux Togolais sur 10 (18%) s’informent souvent via l’Internet." (Résultats clés)
more